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01/02/2022

𝟮𝟭 𝗰𝗹𝗮𝘀𝘀𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗮𝗳𝗿𝗶𝗰𝗮𝗶𝗻𝘀 𝗮̀ 𝗹𝗶𝗿𝗲

Les débuts de la littérature africaine sont essentiellement ponctués par la tradition orale. Ce n’est qu’à partir des années 50 que ce que nous connaissons aujourd’hui comme classiques de la littérature africaine commencent à émerger. Les années 70 quant à elles correspondent ensuite à l’émergence d’une littérature lourde de désillusions face aux dictatures des régimes post-coloniaux. Par leurs écrits, nombreux auteurs ont incarné les différentes périodes de la littérature africaine; ils ont été les précurseurs ou les fondateurs des courants et mouvements de pensées les plus importants.

Romans, poésie, pièces de théâtre ou recueils historiques, la littérature africaine est riche de nombreux ouvrages de référence. Ces livres brillent aussi bien par les thèmes abordés que par leurs styles. Afrolivresque a sélectionné pour vous 21 de ces classiques de la littérature africaine que tout jeune devrait absolument avoir lus avant de quitter le cocon familial, avant d’atteindre la majorité légale, avant l’âge de 21 ans!

𝟮𝟭 – 𝗔𝗹𝗹𝗮𝗵 𝗻’𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝗼𝗯𝗹𝗶𝗴𝗲́ – 𝗔𝗵𝗺𝗮𝗱𝗼𝘂 𝗞𝗼𝘂𝗿𝗼𝘂𝗺𝗮
Allah n’est pas obligé est un roman d’Ahmadou Kourouma publié le 12 août 2000 aux Éditions du Seuil et ayant reçu le prix Renaudot la même année. Le titre est un raccourci de l’affirmation qui rappelle qu’«Allah n’est pas obligé d’être juste dans toutes ces choses ici-bas».

C’est l’histoire d’un petit garçon qui s’appelle Birahima. Il a dix ou douze ans, il ne sait pas trop. C’est un Malinké de la Côte d’Ivoire, ça il le sait et il est musulman et croit en son bienfaiteur Allah. Birahima est le personnage principal de ce roman et aussi le narrateur. A travers ses mots d’enfant souvent maladroits, il nous fait connaitre tout de son enfance en famille jusqu’à sa vie d’enfant soldat ou small-soldier en anglais.

Grâce à son écriture simple mais puissante, et en abordant le thème délicat d’enfants soldats, ce roman remporte aussi le prix Goncourt des lycéens. Il est traduit en arabe en 2005 par Touria Ikbal et publié aux éditions du Conseil suprême de la culture du Caire.

𝟮𝟬- 𝗣𝗲𝗮𝘂 𝗻𝗼𝗶𝗿𝗲, 𝗺𝗮𝘀𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗯𝗹𝗮𝗻𝗰𝘀 – 𝗙𝗿𝗮𝗻𝘇 𝗙𝗮𝗻𝗼𝗻
La décolonisation faite, cet essai de compréhension du rapport Noir-Blanc garde toute sa valeur prophétique, car le racisme, malgré les horreurs dont il a comblé le monde, reste un problème d’avenir. Il est ici abordé et combattu de front, avec toutes les ressources des sciences de l’homme, et avec la passion de celui qui allait devenir un maître à penser pour beaucoup d’intellectuels.

Paru aux Éditions du Seuil en 1952 dans collection « La condition humaine » , Peau noire, masques blancs est désormais passé dans le domaine public au Canada et fait dorénavant partie des classiques des sciences sociales de l’université du Québec à Chicoutimi.

𝟭𝟵- 𝗔𝗺𝗸𝗼𝘂𝗹𝗹𝗲𝗹 𝗹’𝗲𝗻𝗳𝗮𝗻𝘁 𝗽𝗲𝘂𝗹 – 𝗔𝗺𝗮𝗱𝗼𝘂 𝗛𝗮𝗺𝗽𝗮̂𝘁𝗲́ 𝗕𝗮
Pour raconter l’enfance dans son pays, l’auteur choisit d’évoquer la savane ouest-africaine, la brousse dévorée par le soleil, battue par les tornades, griffée par le fleuve Niger qui traverse le pays. Au centre de son récit : le royaume de Bandiagra au début du siècle, régi par un islam sévère qui encadre la vie des jeunes enfants.

Ce roman autobiographique publié par les Éditions Babel en Septembre 1992 a connu plusieurs rééditions. La toute récente est celle du 12 avril 2000 éditée dans la collection « J’ai lu », un format de Poche de 442 pages.

𝟭𝟴- 𝗕𝗮𝘁𝗼𝘂𝗮𝗹𝗮 – 𝗥𝗲𝗻𝗲́ 𝗠𝗮𝗿𝗮𝗻
Batouala est en France le premier roman » n***e » écrit par un » n***e « . Son auteur, un fonctionnaire antillais du ministère des Colonies, soulève, en 1921, un vent de scandale ; et pourtant, cette même année, il remporte le Prix Goncourt… La lecture de ce roman et de son impérative préface permettra aux lecteurs de comprendre le contexte dans lequel ont pu naître une telle œuvre et un tel paradoxe. Elle leur permettra aussi de découvrir un des premiers textes de la » négritude « , mouvement littéraire et artistique du XXe siècle, qui entraîna l’émergence d’une culture noire et de sa conscience.



𝟭𝟳- 𝗘𝘁 𝗗𝗶𝗲𝘂 𝘀𝗲𝘂𝗹 𝘀𝗮𝗶𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗷𝗲 𝗱𝗼𝗿𝘀 –𝗔𝗹𝗮𝗶𝗻 𝗠𝗮𝗯𝗮𝗻𝗰𝗸𝗼𝘂
Un Antillais, Auguste-Victor, natif de Saint-Sauveur, est hanté par un passé ténébreux, par l’image permanente d’un enfant qui pleure dans un berceau et par une femme aux « traits indous », aux « longs cheveux ondoyants », au regard de nymphe, cette femme qui est la seule éclaircie de son existence, cette femme qui lui fit même oublier l’ingratitude de son physique. Et puis, il y a Makabana, le vieil Africain, bossu, personnage solitaire, énigmatique et curieux, échoué en Guadeloupe, à Vieux-Habitants, depuis un demi-siècle. Il croise pour la première fois Auguste-Victor, l’étrange homme toujours habillé en blanc les dimanches. A partir de ce jour-là, il ne dormira plus…

Le nouveau format de poche de ce romn d’Alain Mabanckou est publié aux Éditions Présence Africaine en 2001.

𝟭𝟲- 𝗟𝗮 𝘀𝗮𝗶𝘀𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹’𝗼𝗺𝗯𝗿𝗲 – 𝗟𝗲́𝗼𝗻𝗼𝗿𝗮 𝗠𝗶𝗮𝗻𝗼
Dans ce roman puissant, Léonora Miano revient sur la traite négrière pour faire entendre la voix de celles et ceux à qui elle a volé un être cher. L’Histoire de l’Afrique sub-saharienne s’y drape dans une prose magnifique et mystérieuse, imprégnée du mysticisme, de croyances, et de « l’obligation d’inventer pour survivre ». Ce roman a remporté le prix Femina en 2013 et le Grand prix du roman métis. L’édition poche est publiée en 2013 par B. Grasset.

𝟭𝟱- 𝗟𝗮 𝗣𝗲𝘁𝗶𝘁𝗲 𝗙𝗶𝗹𝗹𝗲 𝗱𝘂 𝗿𝗲́𝘃𝗲𝗿𝗯𝗲̀𝗿𝗲 – 𝗖𝗮𝗹𝗶𝘅𝘁𝗵𝗲 𝗕𝗲𝘆𝗮𝗹𝗮
À travers le récit de la petite Tapoussière élevée par sa grand-mère en l’absence de sa mère, disparue, et de son père, inconnu, Calixthe Beyala revient au plus près de ses racines. Force d’imprécation, tendresse, lyrisme, mais aussi colère et humour, La petite fille du réverbère dévoile les secrets d’un héritage – celui d’une enfance misérable dont l’auteur n’a jamais pu guérir-.

Paru aux Éditions Albin Michel, ce roman a été élu Grand Prix du roman de l’Académie française et reçoit en 1998 le Grand prix littéraire d’Afrique noire – qui est le Grand prix de l’Unicef-.

𝟭𝟰- 𝗙𝘂𝗿𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗲𝘁 𝗰𝗿𝗶𝘀 𝗱𝗲 𝗳𝗲𝗺𝗺𝗲𝘀 –𝗔𝗻𝗴𝗲̀𝗹𝗲 𝗥𝗮𝘄𝗶𝗿𝗶
Emilienne et Joseph s’aiment à l’étranger où ils poursuivent leurs études. Une fois rentrés au pays, ces deux jeunes gens décident de rencontrer les parents de l’un et de l’autre. Mais, la mère de Joseph s’oppose à cette union parce qu’Emilienne est une étrangère, une femme d’une autre langue, d’un autre groupe socioculturel; il n’en demeure pas moins que la mère d’Emilienne rejette le choix de sa fille d’épouser un homme du Nord. A ces oppositions il faut adjoindre le caractère volage de Joseph et la consolation d’Emilienne dans les bras de sa secrétaire Dominique. Ce roman classique gabonnais se déroule autour des situations à l’origine des frustrations, des infidélités et de la stérilité.

𝟭𝟯- Œ𝘂𝘃𝗿𝗲 𝗽𝗼𝗲́𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 – 𝗟𝗲́𝗼𝗽𝗼𝗹𝗱 𝗦𝗲́𝗱𝗮𝗿 𝗦𝗲𝗻𝗴𝗵𝗼𝗿
Ce volume comprend l’œuvre poétique intégrale de Léopold Sédar Senghor : successivement Chants d’ombre, Hosties noires, Ethiopiques, Nocturnes, Lettres d’hivernage, Elégies majeures, Poèmes perdus (inédits au moment de la publication de la première édition poche), ainsi que les Dialogues sur la poésie francophone et un ensemble de poèmes de jeunesse. Ce livre a connu plusieurs rééditions et ajouts dont le tout dernier volume en date est celui des Éditions Points publié en 2006.

𝟭𝟮- 𝗨𝗻𝗲 𝘃𝗶𝗲 𝗱𝗲 𝗯𝗼𝘆 – 𝗙𝗲𝗿𝗱𝗶𝗻𝗮𝗻𝗱 𝗢𝘆𝗼𝗻𝗼
Décrivant son Cameroun natal à travers les yeux d’un jeune garçon, Toundi, Ferdinand Oyono signe une œuvre satirique en se jouant de la perception infantilisante des Blancs vis-à-vis des Noirs, dans le quotidien de la vie coloniale. D’inspiration largement autobiographique, l’histoire du jeune Toundi débute par le départ du logement familial pour rejoindre la Mission catholique Saint-Pierre de Dangan. Comme pour mieux placer le lecteur dans le schéma habituel, cet incipit se construit autour de la fuite d’un monde brutal et sauvage, incarné par un père violent, vers un monde rassurant et civilisé (l’Eglise). Mais au fil des pages, Oyono s’amuse à déconstruire cette vision sainte pour nous présenter un univers colonial oppressant (même si la vie y est décrite comme douce). Le père Gilbert qui l’accueille est visiblement un Homme bienveillant, généreux, que l’enfant admire et révère. Mais il perpétue les rapports inégalitaires et en fait son boy. La mort du missionnaire et le départ vers la « Résidence », la ville des Blancs plongera définitivement le garçon, que l’on appelle Joseph depuis son passage chez les Catholiques, dans un rapport de soumission vis-à-vis de l’administration coloniale.

Ce roman a connu plusieurs rééditions dont la toute dernière est celle de la maison d’édition Edicef effectuée en 2013 et parue dans la collection « Litterafrique :lecture suivie et dirigée ». Une vie de Boy est aussi adapté au théâtre par différents acteurs et comédiens camerounais.

𝟭𝟭- 𝗟𝗲 𝗽𝗮𝗴𝗻𝗲 𝗻𝗼𝗶𝗿 – 𝗕𝗲𝗿𝗻𝗮𝗿𝗱 𝗗𝗮𝗱𝗶𝗲́
Les textes de cet ouvrage manifestent la rencontre heureuse d’un écrivain avec son monde, cette afrique du pays baoulé recréée à travers le merveilleux de la fable, l’ironique bestiaire de la tradition, la gaîté d’un savoir ancien et la tendresse d’une longue mémoire. Les 16 contes provenant de la Côte d’Ivoire ancestrale ont été publiés de nouveau par les Éditions Présence Africaine en 2001.

𝟭𝟬- 𝗟𝗲 𝗙𝗶𝗹𝘀 𝗱’𝗔𝗴𝗮𝘁𝗵𝗮 𝗠𝗼𝘂𝗱𝗶𝗼 – 𝗙𝗿𝗮𝗻𝗰𝗶𝘀 𝗕𝗲𝗯𝗲𝘆
Le Fils d’Agatha Moudio se présente comme le roman d’un monde en décomposition, d’un monde pris entre deux civilisations. L’ambiguïté qui s’y dégage et devient envahissante montre la difficile assimilation qui découle du contact de deux cultures diamétralement opposées. Que ce soit au niveau de la structure du roman ou au niveau des thèmes qui y sont développés, que ce soit même au niveau des actions des personnages, on se rend compte que Francis Bebey, en choisissant l’ambiguïté comme mode d’écriture, a voulu inscrire son roman dans une dimension réaliste. Le faisant, il est resté fidèle à la fonction assignée à l’écrivain, à savoir sa fonction sociale.

Ce roman de Francis Bebey a été traduit en anglais, allemand et polonais.

𝟬𝟵- 𝗟𝗲𝘀 𝗕𝗶𝗺𝗮𝗻𝗲𝘀 – 𝗦𝗲́𝘃𝗲𝗿𝗶𝗻 𝗖𝗲́𝗰𝗶𝗹𝗲 𝗔𝗯𝗲𝗴𝗮
Dans cette œuvre de 128 pages, à travers sept nouvelles, l’auteur transmet sa chaude sympathie pour les gens de la brousse, pour les travailleurs de la ville. Son humour caustique s’exerce volontier contre les fonctionnaires, les nantis, les profiteurs de tout poil.

𝟬𝟴- 𝗧𝗿𝗼𝗶𝘀 𝗽𝗿𝗲́𝘁𝗲𝗻𝗱𝗮𝗻𝘁𝘀… 𝗨𝗻 𝗺𝗮𝗿𝗶 – 𝗚𝘂𝗶𝗹𝗹𝗮𝘂𝗺𝗲 𝗢𝘆𝗼̂𝗻𝗼̂-𝗠𝗯𝗶𝗮
Trois prétendants… un mari (1960) est la première pièce de théâtre du Camerounais Guillaume Oyônô Mbia. Dans un pays où le système de la dot semble pousser les jeunes au travail et encourager les vieux à la paresse, il est intéressant de voir sur scène les implications de cette pratique. Cette pièce a remporté un énorme succès partout où elle a été jouée et a reçu le prix El Hadj Ahmadou Ahidjo en 1970.

𝟬𝟳- 𝗟𝗲𝘀 𝗖𝗼𝗻𝘁𝗲𝘀 𝗱’𝗔𝗺𝗮𝗱𝗼𝘂 𝗞𝗼𝘂𝗺𝗯𝗮 – 𝗕𝗶𝗿𝗮𝗴𝗼 𝗗𝗶𝗼𝗽
Les Contes d’Amadou Koumba est une collection de contes venant de la tradition orale sénégalaise. Ce livre est une des premières tentatives de mettre en écriture les contes oraux des griots Wolofs.

𝟬𝟲- 𝗨𝗻𝗲 𝘀𝗶 𝗹𝗼𝗻𝗴𝘂𝗲 𝗹𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 – 𝗠𝗮𝗿𝗶𝗮𝗺𝗮 𝗕𝗮̂
Ce roman épistolaire de Mariama Bâ est assurément l’un des plus grands classiques de la littérature africaine. Il rassemble les lettres échangées entre Ramatoulaye Fall, la narratrice et sa meilleure amie Aïssatou Bâ. Ramatoulaye vient de perdre son mari Modou. Il est mort, loin de sa femme qu’il a épousée malgré le désaccord de sa famille qui voit ce mariage, entre personnes de clans différents, comme une insulte à la tradition. Aïssatou a également épousé un homme moderne. Mais à l’instar son amie, le désespoir s’invite dans son existence. Son mari finit par céder à sa mère qui lui demande de prendre une seconde épouse imposée par la famille. Le long de leurs lettres, plus que le récit de leurs vies qui sombrent dans la morosité, c’est une lutte acharnée entre modernité et tradition que nous présentent les deux femmes. Le livre de Mariama Bâ se distingue comme l’un des tout premiers romans engagés écrits par une femme africaine, le tout dans un style dont la fraicheur défie les époques.

Il a aussi été traduit en Anglais sous le titre « So long a letter » et a été réédité en 2001, à Paris par les Éditions Serpent à plumes

𝟬𝟱- 𝗩𝗶𝗹𝗹𝗲 𝗰𝗿𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲 – 𝗘𝗭𝗔 𝗕𝗼𝘁𝗼
Ville Cruelle d’Eza Boto est un roman très critique sur la période coloniale. Le livre raconte l’histoire de Banda, un garçon uniquement élevé par sa mère à Tanga Nord, après la mort de son père. Il désire se marier pour réaliser la dernière volonté de sa mère presque mourante. Mais il n’a pas assez d’argent pour la dot de sa fiancée. Il décide alors de se rendre à Tanga Sud, la zone commerciale de la ville, entièrement contrôlée par les colons, pour vendre du cacao en ville. Entre bastonnades, vols, brimades et exploitation, le jeune home sera très rapidement confronté aux réalités violentes de l’administration coloniale. Véritable satyre du passé colonial africain, ce livre est passé à la postérité, en majeure partie, pour sa description imagée des atrocités de la période coloniale. L’œuvre comprend 223 pages dont 13 chapitres divisés en trois grandes parties.

Le livre reçoit le Prix Sainte-Benice en 1958 et est édité en 1954 par les Éditions Présence Africaine. De son vrai nom, Alexandre Biyidi Awala, l’auteur de « ville cruelle » écrit sous les pseudonymes d’ Eza Boto ou Mongo Beti.

𝟬𝟰- 𝗖𝗮𝗵𝗶𝗲𝗿 𝗱’𝘂𝗻 𝗿𝗲𝘁𝗼𝘂𝗿 𝗮𝘂 𝗽𝗮𝘆𝘀 𝗻𝗮𝘁𝗮𝗹 – 𝗔𝗶𝗺𝗲́ 𝗖𝗲́𝘀𝗮𝗶𝗿𝗲
Cahier d’un retour au pays natal, sorti en 1939, est la première œuvre poétique publiée par Aimé Césaire. Elle est l’acte de naissance d’un des plus grands poètes francophones du vingtième siècle, elle comporte pour la première fois l’emploi poétique du terme négritude autour duquel se cristallise un nouveau mouvement littéraire et politique composés d’artistes et intellectuels noirs et fait preuve d’anticolonialisme radical. C’est donc une œuvre majeure dans lequel art, histoire et politique ne peuvent être dissociés.

Ce roman a été traduit en plusieurs langues dont l’allemand, l’espagnol, l’anglais et le catalan. Il existe une édition bilingue par Brentano’s publiée en 1947. Cahier d’un retour au pays natal a été réédité plusieurs fois.

𝟬𝟯- 𝗟’𝗮𝘃𝗲𝗻𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗮𝗺𝗯𝗶𝗴𝘂𝗲̈ – 𝗖𝗵𝗲𝗶𝗸𝗵 𝗛𝗮𝗺𝗶𝗱𝗼𝘂 𝗞𝗮𝗻𝗲
Publié en 1954, L’aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane raconte l’histoire de Samba Diallo, un enfant diallobé confié par son père au chef de la tribu. Il est éduqué selon les valeurs de l’école coranique, jusqu’à être en âge d’aller à l’école européenne. Justement, les chefs traditionnels sont dubitatifs à l’idée de laisser un enfant ayant fait montre de qualités exceptionnelles, perdre ses valeurs endogènes au contact de l’éducation européenne. Finalement, Samba ira à l’école française. Il est si brillant qu’il va continuer ses études à Paris. Mais la vie en France, s’il s’en accommode, plus qu’il ne l’apprécie, lui montre le fossé existant entre sa culture originelle et sa culture d’adoption. Il rentre vivre en Afrique, sur la demande de son père. Finalement, au contact des valeurs de son enfance, il se rend compte que ses racines ne sont plus aussi ancrées dans sa terre natale qu’avant. Cela causera sa perte. Ce livre est l’histoire d’une guerre entre deux cultures, et le malheur de certains est que cette guerre se mène à l’intérieur d’eux-mêmes.

𝟬𝟮- 𝗟𝗲 𝗺𝗼𝗻𝗱𝗲 𝘀’𝗲𝗳𝗳𝗼𝗻𝗱𝗿𝗲 – 𝗖𝗵𝗶𝗻𝘂𝗮 𝗔𝗰𝗵𝗲𝗯𝗲
À travers le destin d’Okonkwo, un notable de son clan, Chinua Achebe évoque le choc culturel qu’a représenté pour les autochtones l’arrivée des Britanniques à Igbos, à la fin du XIXe siècle et la colonisation du Nigéria par les Britanniques. Traduit de l’anglais « Things Fall Apart » par Michel Ligny, ce livre présente la destruction de la vie tribale à la fin du siècle dernier par suite de l’arrivée des Européens ; tragédie d’un homme dont toute la vie a tendu à devenir l’un des personnages les plus importants de son clan mais qui finit de la façon la plus misérable ; conversion au christianisme – cette abomination – de son fils qu’a éloigné de la vie ancestrale un rite cruel et sanguinaire dont a été victime son meilleur ami d’enfance ; vie quotidienne des femmes et des enfants d’un village de la forêt qui, presque totalement coupé du monde extérieur, pouvait se croire « le » monde avec ses dieux et ses ancêtres, ses coutumes et ses interduts, l’inépuisable littérature orale de ses contes et de ses proverbes ; voilà quelques-uns des thèmes d’un roman qui est sans doute l’un des plus riches et des plus pondérés que nous ait donnés l’Afrique Noire.

𝟬𝟭- 𝗟’𝗲𝗻𝗳𝗮𝗻𝘁 𝗡𝗼𝗶𝗿 – 𝗖𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮 𝗟𝗮𝘆𝗲
Véritable classique, le roman de Camara Laye traverse les époques et ne prend pas une ride. Publié en 1953, cet ouvrage est considéré comme « l’un des textes fondateurs de la littérature africaine contemporaine ». Il s’agit d’une autobiographie racontant la vie de l’auteur, de ses 5 ans à son départ pour étudier en Europe. La particularité de ce livre réside dans le fait qu’il présente une Afrique qui, bien que colonisée, ne semble pas en souffrir outre mesure. Cela donnera lieu à de nombreux débats entre les auteurs de l’époque. En dehors de cette polémique, le style de Camara Laye fait l’unanimité. Le livre reçoit le prix Charles Veillon en 1954 et inspire un film éponyme en 1995. C’est un roman pré-indépendance qui occulte le colon.

Ce roman d’inspiration autobiographique est étudié dans les lycées, collèges et universités d’Afrique. Il existe un format Jeunesse destiné aux enfants de 08 à 12 ans publié aux Éditions Pocket Jeunes pour réveiller en eux la passion de la littérature africaine.

La sélection ci-dessus est un florilège d’ouvrages d’exception, et nous avons eu du mal à devoir en écarter de nombreux classiques qui n’y figurent pas. L’ultime critère est celui du coeur, et n’enlève en rien la qualité des nombreux autres classiques dont l’Afrique regorge.

Source : https://www.afrolivresque.com/

19/01/2022

Résumé de Sous l’orage de SEYDOU BaDIan kouyate

Sous l’orage est un roman écrit par l’écrivain malien Seydou Badian Kouyaté. Il est paru pour la première fois en 1957 aux éditions Présence africaine. Le thème principal du livre est le conflit culturel entre les générations, notamment en Afrique.
Le père Benfa attend impatiemment l’événement qu’il a l’intention de partager avec sa famille : le mariage de sa fille aimée, Kany, avec un homme d’affaires du village, bien que cette dernière aime Samou, un lycéen qui partage ses sentiments. Jusque-là, elle ignore le projet de son mariage avec Famagan, mais son père qui tient beaucoup aux traditions a déjà donné son dernier mot et c’est une décision irréversible qu’il a prise.
Nous apprenons que la question de l’avenir de Kany a divisé la famille de Benfa. Sibiri, le fils aîné, qui maintient comme son père les anciennes normes et pratiques culturelles, apporte tout son soutien à Famagan, alors que ses trois plus jeunes frères (amis de Samou) défendent passionnément l’amour de ce dernier pour leur sœur. Maman Téné, la mère de Kany, quant à elle, est très anxieuse. Cependant, même si elle aurait aimé discuter de la question avec son mari, elle n’ose pas lui parler car elle serait blâmée. Pour cela, elle recourt à un devin appelé Tiekoura qui remarque son inquiétude et la rassure.
Peu de temps après, Benfa convoque Sibiri et lui ordonne d’informer ses trois frères du mariage imminent de leur sœur Kany avec Famagan. Birama, son second fils qui va à l’école et côtoie Samou, se dispute violemment avec son frère aîné, en exprimant son indignation à l’idée d’imposer un mari à sa sœur. Pour sa part, Sibiri estime que l’idée que sa sœur choisisse un mari d’elle-même rendrait son père aux yeux de son entourage irrespectueux et ridicule.
Comme Kany entre dans sa cabane, elle trouve sa maman qui l’attend avec impatience pour l’informer que son père a arrangé son mariage avec Famagan, ce qui la choque. Pleurant à chaudes larmes, elle dit à sa mère qu’elle préfère plutôt mourir que d’épouser un homme âgé. Pour la calmer, sa maman l’informe qu’elle-même est victime de polygamie et qu’elle n’a jamais connu le bonheur conjugal. Cette déclaration ouvre les yeux de Kany qui demande à sa mère de l’aider à poursuivre ses études pour lui épargner une telle humiliation. Benfa qui était à l’écoute injurie Kany et maudit sa femme qu’il accuse de complot.
Tout ce que maman Téné peut faire pour l’instant est de demander à sa fille de faire confiance à Dieu et d’aller parler avec Samou. En pleurs, Kany informe alors Samou de la nouvelle, ce qui déclenche aussi ses larmes. Avant de le quitter, celle-ci le rassure et lui fait se rappeler que rien ne peut les séparer et qu’elle n’épousera jamais un vieil homme quelle que soit la pression qu’on mettra sur elle.
Samou est le fils unique de maman Coumba qui est v***e. Il passe une nuit blanche après la nouvelle de Kany. Le lendemain matin, il se confie à sa mère qui le rassure en lui disant que si le bon Dieu décide que Kany soit sa femme, personne ne pourra l’arrêter et en même temps, elle l’informe que si son défunt père était encore vivant, il lui aurait aussi choisi une épouse. Elle lui parle aussi de Kany, espérant qu’elle soit une femme obéissante et qui connaît les valeurs profondes de la société. Les paroles de sa mère aident beaucoup Samou à reprendre des forces et à se battre pour avoir sa bien-aimée.
Plus t**d, Kany et son frère Birama sont envoyés chez leur oncle. À leur arrivée au village, ils remarquent la vivacité du marché situé au bord de la rivière. Les gens du village les ont pris pour des employés du gouvernement et lorsqu’ils leur expliquent qu’ils sont le neveu et la nièce de Djigui, ils leur indiquent le chemin vers sa maison où ils sont reçus par leur grand-mère.
Djigui fait un accueil respectueux aux enfants de son frère, mais il leur demande de s’habiller comme les gens du village et non pas comme des citadins. Il les présente ensuite à tous les membres de la famille ainsi qu’aux voisins. La première nuit de Kany est une mauvaise expérience, surtout lorsqu’elle aperçoit un lézard qui l’effraie.
Par la suite, l’oncle se met à éduquer son neveu quant aux principes de la vie traditionnelle, sa vision du monde et la morale humaine, comme, par exemple, la nourriture qui doit être partagée ; il lui présente son ami Tiéman qui a combattu durant la Deuxième Guerre mondiale et qui a visité de nombreux pays avant de retourner dans son village pour travailler comme infirmier.
Kanydécouvre chez Tiémanun homme sage qui est prêt à l’aider, ce qui l’encourage à se confier à lui en le mettant au courant de son mariage, de son désir de poursuivre ses études, ainsi que de sa détermination à épouser Samou. Après quoi, il lui promet de lui venir en aide.
Une confirmation de la douce sagesse de Tiéman est donnée lorsque celui-ci écrit une lettre à Samou, évidement au nom de Kany, pour le rassurer en lui disant qu’il est intervenu auprès de son ami Djigui pour qu’il aille convaincre son frère de laisser sa fille poursuivre ses études. Il l’informe par la même lettre que les parents issus de la vieille génération n’ont aucunement l’intention de faire du mal à leurs enfants et que la différence de leurs points de vue avec les jeunes est une condition indispensable pour leur société.
Le jourdu départ de KanyetBirama pour retourner à la ville, Tiémanremet une lettre à Kany écrite par Samou. Celui-ci l’informe que Djigui a écrit à son frère en lui disant qu’ilsouhaite que sanièce termine ses études et que Famagan n’est apparemment pas prêt à attendre aussi longtemps pour avoir une troisième épouse ; ils vont donc être unis pour le meilleur et pour le pire.
Même sitout sembledésormais aller bienpour le jeune couple, Kany voit son père, un jour, avec son frère Sibiri, Famaganet plusieurs autreshommes plus âgésqui parlent et qui rient, ce qui l’inquiète car pour elle, le combat n’est pas encore gagné et en fait, il est loin d’être terminé car en recevant la lettre de son frère, Benfa prie Famagan de ne pas s’inquiéter puisqu’il lui a donné son mot sur lequel il ne va pas revenir. La famille Benfa a aussi reçu beaucoup de cadeaux du riche commerçant.
Quelques jours plus t**d, Kerfa visite son ami Samou ainsi que d’autres amis pour lui transmettre de bonnes et de mauvaises nouvelles. Au cours des quelques jours précédents, lui et la mère de Kany ont pu arranger le mariage de Samou avec Kany. Leur stratégie était la suivante : si les personnes âgées voient que le couple est assorti, Benfa ne verra plus l’amour et le mariage entre les jeunes comme étant une humiliation pour l’ancienne génération.
Peu de temps après, une délégation menée par les vieux visite Benfa. Ceux-ci parlent tous le même langage qui incite Benfa à ne plus voir les jeunes comme étant des ennemis, et à leur tendre les mains. Ils lui disent aussi que ces jeunes représentent la continuité de leur culture. Après une mûre réflexion, Benfa, qui est informé que Famagan est prêt à laisser tomber son mariage avec Kany, accepte tout de suite de donner la main de sa fille à celui pour qui son cœur bat.
Malgré le conflit qui existe entre l’ancienne et la nouvelle génération, la communication reste indispensable pour trouver la solution. Dans cet ouvrage, l’auteur a raconté une histoire simple pour faire passer un message selon lequel les jeunes doivent respecter les gens issus de l’ancienne génération, en échange de quoi ceux-ci doivent aussi respecter ces jeunes et demander leur avis surtout quand il s’agit de questions qui concernent leur avenir.

06/12/2021
18/11/2021

LES VERBES PRONOMINAUX
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On distingue quatre groupes de verbes pronominaux.

1- Les verbes toujours pronominaux :
●Exemples: s’absenter, s’abstenir, s’agenouiller, s’efforcer, s’emparer de, se lamenter, etc.
Le participe passé de ces verbes s’accorde toujours avec le sujet :
- Ils s’agenouillent. Ils se sont agenouillés.
- Nous nous emparons du ballon. Nous nous sommes emparés du ballon.
- Elle se lamente. Elle s’est lamentée.

2- Les verbes pronominaux réfléchis :
¤ le participe passé de ces verbes s’accorde avec le sujet si le pronom réfléchi est complément d’objet direct.
¤ Il reste invariable si le complément d’objet direct le suit : LORA se lave.
LORA s’est lavée (c’est-à-dire LORA a lavé LORA ). LORA s’est lavé les mains (c’est-à-dire LORA a lavé ses mains).

3- Les verbes pronominaux réciproques.
¤ Le participe passé est invariable si le pronom est complément d’objet indirect :
- Lora et son amie se sont parlé.
- Que de responsables se sont succédé !

4- Les pronominaux passifs:
¤ Ce ne sont pas de véritables verbes pronominaux, car le pronom « se » n’est pas, dans ce cas, un pronom réfléchi.
¤ Cette ampoule se boit a jeun (c’est-à-dire cette ampoule est bue a jeun ).
¤ Ces jupes se sont portées amples (c’est-à-dire ces jupes ont été portées amples).
¤ Cette expression ne s’emploie plus aujourd’hui (c’est-à-dire cette expression n’est plus employée).

REMARQUES.
1- Ne sont pas classés parmi les pronominaux, les verbes dont le pronom « se » signifie « à soi, pour soi » :
- Elle s’est préparé un repas froid.
2- Le participe passé des verbes s’arroger, se rire, se plaire, se complaire, se déplaire est invariable :
- Ils se sont ri de mes efforts.
- Elles se sont plu à me tourmenter.

BONNE SOIRÉE ET À BIENTÔT !

05/09/2021

CONTE: La jeune femme, la tourterelle et le vieux caïman

Youma était une orpheline. Sa mère
était morte en lui donnant la vie. Très
jeune, on l’avait mariée à un homme.
Un homme jaloux, si jaloux qu’il
avait quitté tout le monde pour aller
s’installer au milieu de la forêt. Tous
les soirs, de retour de la chasse, il
battait Youma.
Ce soir-là, il fut particulièrement
cruel. Après avoir battu Youma
comme on bat son mil, il s’empara de
son fusil et menaça de la tuer. Youma
se sauva dans la nuit. Elle voulait
rejoindre le village de ses parents.
Mais le village de ses parents et le
hameau de son mari étaient séparés
par une grande rivière. Dans cette
rivière, vivait un vieux caïman
mangeur d’hommes. Une fois la nuit tombée, personne ne pouvait traverser cette rivière
sans se faire dévorer par le vieux caïman.
Youma se retrouva au bord de la rivière. Si elle s’y jetait, le vieux caïman allait la
dévorer, mais si elle retournait chez son mari, celui-ci allait peut-être la tuer. Elle
tremblait, pleurait, se lamentait. Soudain, la rivière se mit à remuer dans tous les sens,
balayée comme par une tempête. Dans l’obscurité, Youma vit émerger de l’eau et nager
vers elle quelque chose comme une île fottante : c’était le vieux caïman. Il vint
s’amarrer prêt de Youma et lui dit :
- Monte sur mon dos, ma flle. Je vais te faire traverser !
Youma m***a et le caïman la transporta sur l’autre rive. En la déposant, il lui dit
cependant :
- Que cela reste entre nous ! Personne d’autre ne doit le savoir !
Youma rentra chez ses parents. Sa marâtre effrayée lui demanda :
- Qui t’a aidée à traverser la rivière ? Dis-moi !
Elle répondit en baissant les yeux :
- Personne.
Son père lui posa la même question, de même que les vieux du village, les jeunes. A
tous elle répondit :
- Personne.
Mais le jour où son copain d’enfance lui dit :
- Entre nous, qui t’a fait traverser la rivière ? Il y a le vieux caïman mangeur d’hommes.
Même les plus braves chasseurs ne peuvent s’y hasarder une fois la nuit venue ! Dis-moi
le secret, entre nous !
Elle répondit :
- C’est le vieux caïman lui-même qui m’a aidé ! Mais que cela reste entre nous !
Mais cela ne resta pas entre eux. Car ce que Youma ne savait pas, c’était que la petite
tourterelle la surveillait. La petite tourterelle qui avait été témoin du pacte avec le vieux
caïman !
Arriva le jour où elle devait retourner chez son mari. De nouveau, toute seule, elle se
retrouva au bord de la rivière, dans la nuit. C’était le clair de lune. Le vieux caïman
émergea de l’eau et commença à nager vers elle quand la petite tourterelle, perchée
sur une branche, chanta :
- Son père le lui a demandé, elle a répondu : Personne !
Sa mère le lui a demandé : Personne !
Même les vieux le lui ont demandé, toujours : Personne !
Mais quand son copain le lui a demandé, elle a répondu :
C’est le vieux caïman lui-même
Qui m’a aidée !
Le vieux caïman se tourna vers la tourterelle et lui dit :
-Ta chanson est certes belle. Mais je ne l’ai entendue que d’une oreille. Si tu venais te
percher sur ma langue pour la répéter, je l’entendrais des deux !
La petite tourterelle sauta sur la langue du vieux caïman et acheva sa chanson dans
l’estomac de celui-ci.
Ensuite, le vieux caïman vint se ranger auprès de Youma :
- Monte, ma flle. Je vais te faire traverser. Et gare à ton mari si de nouveau il touche un
seul de tes cheveux. Il aura affaire à moi !
Il fit traverser Youma et lui donna beaucoup de richesses : des vêtements, de l’or et des
chevaux. Elle devint une reine et fonda sa dynastie.

conte du Mali

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